Marguerite Audoux
Peu connue du grand public, cette fille du Berry connut un succès littéraire inouï en dépit d’une vie difficile. Le Berry lui rend hommage à travers un musée situé à Sainte-Montaine.
Les malheurs de Marguerite
Marguerite Don Quichotte naît en 1863 à Sancoins. A 3 ans, elle perd sa mère et est abandonnée avec sa sœur par son père. Recueillie un temps par une tante, elle devient pensionnaire à l’hôpital général de Bourges avant d’être envoyée en 1877 dans une ferme à Sainte Montaine près d’Aubigny-sur-Nère.
Elle y sera bergère mais s’enfuit vers Paris en 1881 rêvant d’un destin meilleur. Mais les choses ne s’améliorent pas. Elle est obligée d’accomplir des tâches pénibles pour survivre, devient stérile suite à la perte d’un enfant et recueille ses nièces malgré ses difficultés. Elle trouvera tout de même la force d’obtenir la qualification de maîtresse-ouvrière de confection et de créer un atelier de couture à Paris.
C’est grâce à l’une de ses nièces qu’elle sera présentée à Michel Yell, écrivain, avec qui elle partagera ses jours jusqu’en 1912. Ce dernier mit la main sur quelques carnets où Marguerite compilait de fort belle façon ses souvenirs. Il les présenta alors à ses compagnons du « groupe de Carnetin » composé d’hommes célèbres comme Léon Werth, Léon-Paul Fargue ou Francis Jourdain. Ce dernier révélera les récits de Marguerite Audoux à Octave Mirbeau. Celui-ci enthousiaste à la lecture de ces mémoires propulsera « Marie-Claire« , le premier roman de celle que l’on appellera « la couturière des lettres ».
Texte extrait du site officiel Berry province.